Dès la période sensible des 0-3 ans, les inégalités commencent à se faire ressentir : le degré de précarité ou d’aisance, le niveau d’éducation des familles influent déjà sur le nombre de mots maîtrisés par l’enfant ; les petites filles et les petits garçons commencent à intégrer les attentes différenciées des adultes en fonction de leur genre, les enfants en situation de handicap font l’expérience de l’altérité quand leurs retards de développement conduisent parfois à les exclure des activités de groupe.
La crèche a le pouvoir de devenir un acteur fort de compensation des inégalités de départ, en mettant en œuvre des projets éducatifs à l’impact démontré. Pour y arriver, elle doit également devenir un lieu d’accueil inconditionnel, capable notamment de proposer un accueil de qualité et inclusif pour les enfants en situation de handicap. Pour cela, l’accompagnement des familles et la montée en compétence des professionnels sont deux conditions majeures de réussite. C’est en développant une politique ambitieuse autour de ces 3 axes, à la hauteur des enjeux d’égalité des chances qu’elle recouvre, que nous nous donnerons les moyens de réaliser un investissement social des plus efficaces et rentables pour l’ensemble de la société.
Nos propositions
Mettre en œuvre des projets éducatifs et pédagogiques – à impact démontré – de compensation des inégalités sociales et de genre. Garantir l’accueil inconditionnel et l’inclusion des enfants en situation de handicap.
Renforcer l’accompagnement de la parentalité dans les crèches, en combinant l’accompagnement des parents pendant les temps d’accueil et l’ouverture des crèches le week-end pour des temps conviviaux et informels à destination des familles du quartier.
Mener une campagne nationale de revalorisation des métiers de la petite enfance, pour assurer une montée en compétence des professionnel·le·s à la hauteur de l’investissement social attendu.