Personnes nécessitant des soins
Santé des minorités et lutte contre les discriminations
Les inégalités sociales de santé, qui désignent des écarts inacceptables d’état de santé entre individus ou groupes d’individus, pourraient être en grande partie évitées en luttant contre les discriminations dont les minorités sont victimes.
Les conditions de santé des LGBTI+ sont structurellement plus défavorables que celles des hétérosexuels. L’expérience des LGBTphobies a des effets délétères sur leur bien-être psychologique, leur santé sexuelle et leur santé globale. D’autres enjeux de santé sont plus spécifiques : les lesbiennes font face à des difficultés d’accès aux soins gynécologiques, les personnes trans subissent de fortes discriminations dans l’accès au soin en général.
Quant aux Infections sexuellement transmissibles (IST), dont le VIH et les hépatites, les minorités sexuelles et de genre paient toujours un lourd tribut. D’autres groupes minorisés (les personnes migrantes ou les travailleuses et travailleurs du sexe notamment) cumulent des facteurs de vulnérabilités les exposant davantage à des risques en santé et la stigmatisation dont ils font l’objet les éloignes de la prévention et du soin.
Le Groupe SOS est un acteur historique de la lutte contre le VIH/sida et de la santé des LGBT+. Il développe des programmes et actions dédiés aux groupes de populations les plus exposés à des risques spécifiques en santé. Pour ce faire, il mobilise les compétences et savoirs expérientiels des communautés pour répondre à leurs besoins et enjeux de santé spécifiques.
Plaidoyer VIH
La lutte contre le VIH/sida ne se fera pas sans un progrès social à la hauteur de l’ambition « en finir avec le VIH/sida à horizon 2030 ». Personnes LGBTIQ+, personnes migrantes et réfugiées, travailleur·se·s du sexe et personnes en situation de prostitution, … : plus que jamais, lutter contre les inégalités d’accès aux soins et aux droits des populations les plus exposées au risque de contamination s’avère indispensable. Dans son plaidoyer VIH, le Groupe SOS porte des propositions concrètes pour tendre vers le progrès social en matière de lutte contre le VIH/sida.
Arcat
Arcat est une association historique de lutte contre le VIH/sida, les hépatites et les discriminations. Elle propose un accompagnement pluridisciplinaire à des personnes en situation de précarité ou d’exclusion, vivant avec le VIH ou une pathologie associée, ou particulièrement exposées au risque d’acquisition du VIH, dans un objectif de renforcement de leur autonomie et de leur pouvoir d’agir. L’association mène également des actions de médiation en santé en allant au plus près des communautés ou populations clés (communautés africaines subsahariennes, latino-américains, travailleurs du sexe) pour soutenir leur émancipation et leur autonomisation, individuelle comme collective en santé. Enfin l’association soutient la construction de projets d’insertion professionnelle adaptés aux situations de santé de personnes vivant avec un handicap invisible, ou membres de communautés éloignées des offres habituelles d’accompagnement vers l’insertion comme les travailleurs du sexe et les consommateurs de produits psychoactifs.
Checkpoint
A la fois CEGIDD et Centre de santé sexuelle d’approche communautaire, il propose une offre de santé sexuelle complète dédiée aux communautés LGBTI+ et aux travailleurs et travailleuses du sexe, incluant un dépistage express du VIH, des hépatites virales et des IST, ainsi que les traitements sur place en cas de résultat positif, la vaccination contre les hépatites A et B ainsi que les papillomavirus humains, des consultations d’initiation et de suivi de la PrEP, la délivrance du traitement post exposition au VIH, et des consultations spécialisées en addictologie, psychiatrie, gynécologie, et hormono-thérapie. Le Checkpoint-Paris mène également des actions de prévention, Réduction des risques et promotion de la santé en “Aller-vers” dans des espaces communautaires LGBT, mais également en milieu scolaire ou dans des lieux de vie accueillant des publics cumulant des facteurs de vulnérabilité comme les Foyers de jeunes travailleurs, les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile ou les Hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile.
Altair
L’association Altaïr gère des structures d’accueil et d’hébergement avec ou sans soin (ACT et CHRS) à Paris et à Nanterre. L’association propose notamment des places d’hébergement dédiées spécifiquement aux travailleurs et travailleuses du sexe, en situation de prostitution, ou en situation de risque du fait du cumul de facteurs de vulnérabilité. Son approche communautaire lui permet le développement des réponses adaptées aux besoins de ces publics en situation de vulnérabilité.