Femmes en situation d’exclusion
Protéger, héberger et accompagner
Près de 220 000 femmes déclarent chaque année être victimes de violences, sans compter celles qui aujourd’hui encore, n’osent pas parler : des chiffres qui ne cessent d’augmenter. Les femmes en situation d’exclusions sont davantage exposées aux violences physiques et/ou sexuelles, à la précarité, aux inégalités sociales de santé ou d’emploi… et peinent à accéder à des dispositifs dédiés.
Face à ce constat, le GROUPE SOS a développé un accueil adapté aux femmes dans plusieurs de ses établissements. En 2021, près de 600 femmes victimes de violences ont été accompagnées dans les dispositifs spécifiques ou généralistes du GROUPE SOS.
Nos dispositifs à la loupe
Centre d’hébergement d’urgence Plurielles
Le Centre d’hébergement d’urgence (CHU) Plurielles (Paris) héberge des jeunes femmes en situation d’errance, et leur permet de vivre dignement dans le respect de leurs besoins et de leur intimité. Prélude 93 (Seine-Saint-Denis) propose un accompagnement d’intermédiation locative destiné aux femmes avec enfants, sortant de l’aide sociale à l’enfance ou victimes de violences.
CHU Domercq
Le CHU Domercq (Bordeaux) propose une solution de mise à l’abri immédiate pour ces femmes victimes de violence, obligées de quitter leur logement sans solution d’hébergement. Lorsque ces femmes sont suffisamment autonomes financièrement et psychologiquement, elles peuvent être accueillies sur le programme d’intermédiation locative (IML) Gironde ou vers un logement autonome en fonction de leurs besoins.
CHU Familles Parenthèse et CHRS Saint Louis
A Marseille, une centaine de places sont dédiées aux femmes en situation de grande précarité, d’exclusion ou victimes de violence, avec ou sans enfant. Le CHU Familles Parenthèse propose une solution rapide d’hébergement lorsque la victime, enceinte ou maman de très jeunes enfants, est orientée par les services sociaux du département. Au-delà de la mise à l’abri, les femmes hébergées bénéficient d’un accompagnement social, sanitaire et juridique. Objectif : leur offrir une passerelle vers le logement pérenne. Le CHRS Saint Louis propose en parallèle une mise à l’abri pour la nuit pour les femmes majeures isolées.
Plateforme sociale du Lauragais
Dans l’Aude, le GROUPE SOS donne une priorité d’accès aux femmes victimes de violences en situation d’urgence, avec ou sans enfant sur les places en hébergement d’urgence et pour l’accès à un logement pérenne sur le dispositif de la Plateforme sociale du Lauragais. Un accueil de jour permet un accompagnement juridique, et au besoin, un accès aux douches, une laverie, une bagagerie ou encore des collations et café. A Castelnaudary, des femmes victimes de violences conjugales, enceintes ou avec jeunes enfants, sont accueillies sur le nouveau dispositif « Les Lucines », rattaché à la Plateforme sociale du Lauragais.
YSOS
Le dispositif Ysos en Normandie, qui propose des places en hébergement d’urgence et de l’accueil de jour pour les femmes victimes de violences.
Lutte contre les violences faites aux femmes
Lors du Grenelle contre les violences conjugales organisé par le Gouvernement en 2019, plusieurs mesures ont été annoncées, parmi lesquelles le suivi des auteurs de violence, avec l’annonce de la mise en place de deux centres de suivi par région. Ces centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) sont destinés aux auteurs condamnés à de petites peines ou des peines avec sursis, et ne sont donc pas destinés aux auteurs d’homicides. Les CPCA permettent de favoriser la prévention du passage à l’acte, de la récidive, permettent de responsabiliser les auteurs de violence, mais aussi aux victimes de continuer de vivre à leur domicile si elles le souhaitent, afin de ne pas se retrouver sans logement.