L’ÂGE D’ÊTRE LIBRE

Un film documentaire inédit en immersion au sein d’associations et structures du Groupe SOS, là où se joue, chaque jour, la possibilité d’un avenir.

 

À la périphérie de nos regards, des hommes et des femmes vivent dans les interstices de la société, pris dans les failles des inégalités et de l’exclusion. Invisibles pour beaucoup, ils et elles tentent pourtant de se (re)construire, de trouver leur place.

L’Âge d’être libre dresse le portrait de ces parcours enrayés mais résilients, accompagnés par des équipes engagées sur le terrain. À travers le regard des réalisateurs Alice Odiot et Benjamin Géminel, le film donne à voir et à comprendre ces actions concrètes, essentielles, qui redonnent aux plus vulnérables une chance d’avancer.

Pendant plus de neuf mois, la caméra s’est fait témoin de leurs espoirs et de leur quête de liberté. Une immersion brute et sensible au sein d’établissements du Groupe SOS, où les voix de ceux qu’on n’entend jamais prennent enfin toute leur place.

L’équipe du film

Alice Odiot
Benjamin Géminel
Village Production

Depuis une dizaine d’années à Marseille, Alice Odiot observe la gestion de la délinquance par l’administration pénitentiaire, la justice et la police.

Elle a mené plusieurs enquêtes pour Arte, France Télévision et la RTBF. Made in France, au service de la guerre, tourné entre Gaza et l’Europe relate l’instruction de la première plainte à l’encontre d’un fabricant d’armes Français pour complicité de crime de guerre.

Lauréate du prix Albert Londres en 2012 pour son film Zambie, à qui profite le cuivre ?, et après le succès cinéma du documentaire Des Hommes en 2020, Alice Odiot présente actuellement son dernier film documentaire STUPS, co-réalisé avec Jean-Robert Viallet (2025).

Benjamin Géminel est photographe et réalisateur. Autodidacte, il commence un travail en argentique auprès des sans-domiciles de Nanterre. Il collabore avec la presse locale de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, posant un regard sur la banlieue et la jeunesse.

Quand il devient le photographe officiel de François Hollande pendant sa campagne, il continue d’incarner le regard de la banlieue posée sur le futur président. Le ministère du droit des femmes lui demande de devenir son photographe, puis le ministère des affaires étrangères pendant la COP 21. Il réalise son premier film documentaires Congo Paradiso auprès d’enfants soldats. Loin des quartiers nord est le portrait intime d’un jeune homme d’origine comorienne. Tiébélé raconte l’angoisse de villageois entourés de groupes djihadistes. Il poursuit actuellement un travail en Afrique de l’Ouest. Benjamin Géminel photographie et filme au plus près des êtres, choisissant d’appréhender tout travail de commande

Le Village Production est une société de production créée en 2020 après la sortie en salles du film Cyril contre Goliath, co-produit et co-écrit par Thomas Bornot et Cyril Montana.

Ces derniers ont souhaité pérenniser cette aventure par une structure qui puisse leur permettre de continuer à produire des films engagés à impact sur des sujets sociaux. Leurs premiers sujets ont été produits pour Arte Journal, et un documentaire long métrages qui déconstruit les idées reçues sur les exilés est attendu courant 2025 en salles : Welcome to Europe.

« Raconter des Hommes à une étape de leur vie et mettre en lumière le travail de ceux qui s’appliquent à changer leurs destins. Le cinéma nous permet de voir les invisibles ; ceux qui vivent à la périphérie de nos villes, dans les angles morts de notre société. »

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Un documentaire carte blanche confié à deux réalisateurs

À celles et ceux que certains n’osent pas regarder.
À celles et ceux que la société tend à invisibiliser.
À celles et ceux qui ont l’âge d’être libre.

Le Groupe SOS, organisation à but non lucratif de référence, née à Marseille en 1984, s’engage en France et à l’international face aux défis sociaux et environnementaux. Alice Odiot (lauréate du prix Albert-Londres en 2012 pour Zambie, à qui profite le cuivre ?) et Benjamin Géminel ont plongé au cœur de cette réalité, caméra au poing, en suivant celles et ceux qui vivent en marge de la société ainsi que ceux qui les soutiennent, au sein de centres d’accueil, de structures d’hébergement, de dispositifs de réinsertion et de programmes d’aide au développement. 

Pendant 71 minutes, L’Âge d’être libre met en lumière des parcours de vie, des visages et des voix souvent oubliés. Une immersion au cœur de lieux où, chaque jour, se dessine la possibilité d’un avenir. 

Cette carte blanche s’inscrit dans le cadre des 40 ans du Groupe SOS, autour du fil rouge « Mobilisé·e·s pour le vivre ensemble, depuis 40 ans et pour longtemps ». Plutôt que de se concentrer sur le passé, le Groupe se tourne résolument vers l’avenir. 

Pour cette occasion, le Groupe SOS a publié le premier baromètre du vivre-ensemble avec OpinionWay, révélant que 77 % des Français·es considèrent le vivre-ensemble comme essentiel. Pourtant, plus d’un sur cinq se sent exclu, soulignant des fractures sociales profondes. 

Le Groupe SOS a aussi lancé une grande consultation citoyenne pour imaginer le modèle de société de demain, et déterminer les combats à mener pour renforcer le vivre-ensemble. 

Ce documentaire s’inscrit dans une volonté : celle de sensibiliser et mobiliser autour des réalités des exclusions et de l’accompagnement social.

L’Âge d’être libre n’est pas un simple film. C’est un appel pour faire évoluer les regards et favoriser une prise de conscience collective. 

Au cœur du documentaire : 6 histoires entrelacées

Symphonie, une femme précaire et avec une addiction au crack, accompagné par Le Sleep In à Marseille 

À Marseille, le crack est accessible en centre-ville à toute heure et à bas prix, alimentant une crise sanitaire de grande ampleur. Ouvert en 1996, le Sleep In Marseille (Groupe SOS Solidarités) est un Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogues (CAARUD). Ce lieu propose un espace d’écoute, d’orientation vers des soins et un accompagnement social.

Pour limiter la transmission de maladies, éviter les blessures liées aux pipes de fortune et réduire les violences autour du partage de matériel, le Sleep In Marseille a distribué 19 200 pipes à crack en 2022. En 2024, 55 000. Symphonie a 34 ans. Elle est suivie par le Sleep In depuis 2020.

Jean-Luc, en insertion professionnelle auprès d’Acta Vista

Dans les Hautes-Pyrénées, l’Abbaye de Saint Sever de Rustan est rénovée par l’association Acta Vista. Acta Vista favorise l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi, en les formant aux métiers de la restauration du patrimoine.

L’association propose des chantiers où les équipes acquièrent des compétences en maçonnerie, taille de pierre ou charpente, tout en bénéficiant d’un accompagnement vers l’emploi.

Jean-Luc y prépare son titre professionnel de « maçon du bâti ancien », il se forme à l’éco-restauration dans un monastère du 12ème siècle.

Un homme auteur de violences conjugales, accueilli à La Cordée à Nîmes

80% des hommes condamnés pour violences conjugales nient les faits qui leur sont reprochés. 40% des hommes condamnés récidivent, selon le Haut Conseil de l’égalité.

Les centres CJPP (Contrôle Judiciaire avec Placement Probatoire des auteurs de violences) ont été créés en 2020, après la prise de conscience générée par le mouvement MeToo. Ces centres accompagnent les auteurs de violences conjugales, en leur proposant un suivi social et psychologique, et un hébergement si nécessaire. Le but des CJPP est de prévenir la récidive, en aidant les auteurs à prendre conscience de la gravité de leurs actes et à changer leur comportement.

À Nîmes, La Cordée (Groupe SOS Solidarités) a été un des premiers centres à accompagner les conjoints violents. Depuis son ouverture en 2020, 200 personnes en sont sorties. Moins de 5% des personnes suivies ont récidivé.

Les résident·e·s de la Villa Saint Camille 

Sur la Côte d’Azur, la Villa Saint Camille (Groupe SOS Seniors) est un lieu unique où cohabitent des personnes aux parcours très différents : anciens sans-abri, ex-usagers de drogue, retraités et même des touristes de passage.

Ce lieu atypique favorise la solidarité et la mixité sociale, loin des structures classiques d’hébergement ou des établissements accueillant des personnes âgées. Les loyers y sont adaptés aux ressources de chacun·e, garantissant un accès à un logement digne, et un accompagnement sans distinction

Lydia et sa maman Habiba, hébergées et accompagnées par La Minoterie

À Marseille, La Minoterie (Groupe SOS Solidarités) accueille des personnes sans domicile fixe. Le lieu est composé à la fois d’un CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), et d’un LHSS (Lits Haltes Soins Santé).

Bien que ces lieux ne soient pas spécifiquement destinés à l’accueil des personnes en exil, face à l’absence de solutions et à l’augmentation du nombre de personnes exilées à la rue, un accueil inconditionnel leur est proposé. De nombreuses personnes accueillies souffrent de pathologies, aggravées par la vie à la rue, où les conditions extrêmes et le manque de soins rendent ces problèmes de santé plus fréquents et plus graves.

Lydia y est suivie, accompagnée par Habiba, sa maman.

Sitraka, accompagnée par les actions de Santé Sud à Madagascar 

Huit femmes meurent chaque jour à Madagascar des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. À Madagascar, l’ONG Santé Sud œuvre pour améliorer l’accès aux soins. Plutôt que d’envoyer des médecins étrangers, des soignants locaux sont formés et accompagnés. Santé Sud forme des sage-femmes et assure le suivi des praticiennes dans ces cabinets d’accouchement communautaires. Les villages fournissent les bâtiments.

Santé Sud a installé 13 Centres d’accouchement communautaires (CAC) dans des zones rurales de Madagascar. À Fifanasoavana, commune rurale dans la région des hauts plateaux, il n’y a ni voitures, ni routes. Le premier centre de santé est à 3H30 de marche. Sitraka peut désormais être suivie près de chez elle. Depuis son ouverture en 2023, le CAC a accompagné 66 femmes lors de leur accouchement, toutes désormais en bonne santé.

Dans ce pays, comme ailleurs, la décision de Donald Trump de démanteler l’aide américaine aux pays vulnérables, pilier de l’aide humanitaire mondiale, aura des conséquences lourdes sur les populations, et plus notamment les femmes.

« L’abandon politique a relégué des hommes, des femmes et des enfants dans les périphéries de la ville. Je cherche des humanités dans des lieux comme la prison qui sont censés en avoir effacé toutes traces.
Lorsque le Village Production m’a proposé de porter mon regard sur les actions du Groupe SOS, très présent dans Marseille auprès des plus invisibles d’entre nous, j’ai tout de suite accepté.
Benjamin Géminel, photographe et réalisateur a co-signé ce travail. Son regard sensible, sa photographie ont permis de faire émerger une lumière particulière sur ces visages qu’on croise dans la ville et qu’on ne voit plus vraiment. »
Alice Odiot, réalisatrice

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Il a ainsi permis, par exemple, d’améliorer l’accueil des personnes réfugiées d’Ukraine ou d’apporter une aide aux populations touchées par le cyclone à Mayotte en 2025.

Le Fonds de dotation du Groupe SOS contribue à bâtir un monde plus juste et durable. 100 % des dons collectés sont intégralement redistribués pour financer des actions d’intérêt général et soutenir des causes sociales et environnementales.

 

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Le Groupe SOS, acteur majeur du vivre-ensemble

Le Groupe SOS est une organisation à but non lucratif, engagée en faveur du vivre-ensemble. Il développe et unit des associations et entreprises sociales, reliées par leur engagement social et environnemental.

Son action s’articule autour de deux grandes priorités : la gestion d’établissements non lucratifs dédiés à la jeunesse, à la santé, aux personnes vulnérables et aux personnes âgées ; la préparation d’un avenir durable et solidaire, avec des projets ambitieux pour la transition écologique, la revitalisation territoriale, les commerces responsables et l’accès à la culture.

Laïc et apartisan, il porte un véritable projet de société, centré sur l’intérêt général.

Avec 26 000 personnes employées, 2 millions de bénéficiaires chaque année et une présence dans 50 pays, le Groupe SOS prouve qu’un impact d’envergure est souhaitable, pour bâtir un avenir plus juste et solidaire.

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