Le 1 décembre 2020 • AGENDA
Dans les années 80, alors que l’épidémie du VIH/sida commence, des groupes de populations sont identifiés comme étant à risque. Ces groupes ou communautés sont dès lors stigmatisés car potentiellement porteurs d’un virus à l’origine d’une maladie mortelle touchant des personnes en pleine fleur de l’âge. Durant cette période d’urgence sanitaire, tous les pays appliquent des mesures visant à contrôler ces personnes ou groupes concernés par le sida. C’est le point départ de 40 années de discrimination et de stigmatisation vécues par les personnes vivant avec le VIH, leurs proches et leurs communautés.
Pourtant depuis 1996 et l’arrivée des traitements antirétroviraux, la donne change. La médecine a fait ces 20 dernières années de grandes avancées dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Elle apporte régulièrement de nouveaux outils de prévention, permettant aujourd’hui de vivre avec le VIH/sida et de ne pas transmettre le virus à ses partenaires, à condition d’avoir accès au traitement et de bénéficier de conditions de vie satisfaisantes.
Mais si la science avance, l’ignorance et le rejet font de la résistance. Alors qu’on observe une banalisation du VIH en partie due au succès des antirétroviraux et à l’allongement de l’espérance de vie des personnes vivant avec le VIH, on constate en parallèle une augmentation du rejet. Enquête après enquête, la part des personnes refusant d’avoir une relation sexuelle ou amoureuse avec une personne séropositive augmente. Ce rejet ruisselle sur toutes les facettes de la vie des personnes vivant avec le VIH/sida : vie amoureuse, vie professionnelle, entourage familial ou amical …
A l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le VIH/sida le 1er décembre, professionnel.le.s de terrain, militants, scientifiques et dirigeant·e·s de structures médico-sociales viendront échanger en live sur Facebook. Lors de cette nouvelle édition du [18 :18], les intervenant·e·s interrogeront les causes de cette stigmatisation, solidement ancrée dans notre société, et discuteront des différents leviers à actionner pour en finir avec la sérophobie.
Avec la présence de :
– Nicolas DERCHE, directeur du Checkpoint et d’ARCAT et porte-parole Lutte contre le VIH du GROUPE SOS
– Abdelka BOUMANSOUR, Directeur Général du pôle Addictions, Soins avec Hébergement et Santé Communautaire de GROUPE SOS Solidarités et Porte-Parole LGBT+ du GROUPE SOS
– Christine ROUZIOUX, Professeure émérite en virologie à l’Hôpital Necker, directrice de recherche à l’Université Paris Descartes, Membre de l’équipe des Prix Nobel de médecine en 2008 pour leur découverte du VIH, Présidente d’Arcat et du Kiosque Info Sida et Toxicomanie
– Julien RIBEIRO, Curateur (commissaire d’exposition), co-créateur et co-animateur du compte Instagram Séropo vs Grinder et militant à Act Up
– Nicolas PIRAT, créateur de développement inclusif chez GROUPE SOS Solidarités et Têtu Connect
– Ruth FOUNDJE, médiatrice de santé au sein de la recherche interventionnelle MAKASI co-pilotée par le CEPED, les associations Afrique Avenir et ARCAT
Cet événement sera animé par Nicolas Froissard, porte-parole du GROUPE SOS, et traduit en langue des signes.