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Comment devenir assistante sociale / assistant social en service d’AEMO ?
Perte d’autonomie, précarité, situation familiale compliquée… Pour aider les personnes en difficulté à rebondir, l’intervention d’un·e assistant·e social·e est parfois nécessaire. La particularité de ce métier ? Il intervient dans des secteurs très variés. Parmi eux : l’enfance en danger. Vous souhaitez devenir assistant·e social·e et venir en aide aux enfants et aux parents rencontrant des difficultés éducatives ? Dirigez-vous vers un service d’Action éducative en milieu ouvert (AEMO) et bâtissez une carrière valorisante et enrichissante. Missions, salaire, compétences, formations : tout ce qu’il faut savoir sur ce métier.
Protection de l’enfance : quelles sont les missions d’un·e assistant·e social·e ?
L’AEMO est une mesure judiciaire consistant en l’intervention d’un travailleur social pour venir en aide à un ou plusieurs enfants d’une famille. Parfois appelé assistant·e de service social (ASS), l’assistant·e social·e veille à ce que l’enfant grandisse dans les meilleures conditions possibles et garantit son bien-être et sa sécurité. Référent de plusieurs enfants et adolescents, il doit au quotidien :
Venir en aide aux parents
Dans une démarche d’écoute et d’échange, il aide les parents à surmonter leurs difficultés relationnelles avec leur enfant et à recréer des liens familiaux. Son intervention vise à leur permettre de retrouver leur autorité et leur place éducative.
Assurer un suivi de l’enfant
Il doit accompagner des enfants et adolescents en situation de mal-être ou ayant des problèmes de comportement. Pour les aider, il met en place des mesures pyscho-éducatives adaptées à leur situation comme des discussions pour favoriser les échanges, des règles éducatives, des activités ou encore des accompagnements pour accomplir des démarches.
Rencontrer les personnes en contact avec l’enfant
Il est le point de coordination avec les professionnels présents dans l’environnement de l’enfant tels que les professeurs, les éducateurs, les médecins ou les associations de quartier.
Rédiger des rapports
Dans le cadre d’une AEMO ordonnée par le Juge des enfants ou une autorité administrative, il doit rendre compte de l’évolution de la situation par écrit.
Quels sont les diplômes et formations pour devenir assistant·e social·e ?
Pour exercer le métier d’assistant·e social·e, il faut obligatoirement obtenir le diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS). Cette formation de niveau bac+3 est accessible sur dossier en déposant une demande sur Parcoursup. D’une durée de 3 ans, elle comprend des enseignements théoriques (1 740 heures) et une période de stage pratique (52 semaines). Elle est proposée :
- dans des écoles spécialisées ;
- via le BUT carrières sociales option assistance sociale. Ce diplôme permet d’obtenir une double certification BUT + DEASS.
Enfin, la formation au DEASS est accessible dans le cadre d’une reconversion ou d’une Validation des acquis de l’expérience (VAE). Il existe des préparations aux concours d’entrée des écoles spécialisées.
Les compétences et qualités requises pour ce poste
Le métier d’assistant·e social·e est avant tout tourné vers l’humain. Pour aider les familles et les enfants en difficulté, plusieurs qualités sont indispensables telles que :
La communication, l’empathie et la patience
Il est parfois difficile de se faire accepter par les familles. Être patient·e et empathique est essentiel pour créer un lien de confiance avec l’enfant et son entourage et les amener à se confier.
Le travail d’équipe
Chaque enfant a ses propres difficultés. Pour réfléchir aux meilleures solutions, il faut savoir travailler en collaboration avec un large panel de professionnels : secrétaire, chef ·fe de service, éducateur/éducatrice, puériculteur/puéricultrice, juge pour enfant, psychologue, etc.
L’équilibre
Pour faire face aux difficultés du métier, avoir un solide équilibre psychologique et savoir prendre du recul est la clé. Être assistant·e social·e, c’est aussi bien assister à des moments difficiles qu’à des instants inoubliables (évolutions des droits, retrouvailles…).
L’autonomie
Une bonne adaptabilité fait toute la différence pour ne pas se laisser submerger ! Avec un planning qui change régulièrement, il faut savoir gérer son temps pour être sur tous les fronts et avoir le sens des priorités.
Dans quelles structures exercer le métier d’assistant·e social·e en AEMO ?
Ce métier aux multiples facettes s’exerce généralement au domicile des familles ou au sein de services d’action éducative et centres socio-éducatifs.
Rémunération et perspectives professionnelles
Le salaire moyen de l’assistant·e social·e évolue selon la structure, le niveau d’expérience et le statut de l’employeur.
- 1 500 € – 1 800 € pour les débutant.e.s
- Jusqu’à 2 900 € pour les personnes confirmées
Devenir assistant·e social·e en AEMO, c’est choisir d’exercer un métier enrichissant où l’on apprend constamment. Convenant particulièrement aux personnes qui ont vocation à aider les autres, il procure un sentiment d’utilité fort au quotidien. Mais ce n’est pas tout : il offre également beaucoup d’autonomie et des possibilités d’évolution.
La hausse de la précarité et les départs à la retraite de nombreux travailleurs sociaux amènent à une demande grandissante d’ASS. Ce métier est de plus en plus demandé au sein des structures de la protection de l’enfance du secteur associatif. Au cours de sa carrière, l’assistant·e social·e peut également choisir de s’orienter vers d’autres métiers du secteur comme éducateur de jeunes enfants ou éducateur spécialisé.
À lire aussi : Comment devenir éducateur·rice de jeunes enfants ?
Travailler en tant qu’assistant·e social·e au sein du Groupe SOS
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