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Comment garder le lien au CAES 37 ?

8 juin 2020 • ACTUALITÉS

Durant la période de confinement, les structures du GROUPE SOS ont fait preuve d’une grande créativité sur le terrain pour lutter contre l’isolement de leurs bénéficiaires et de leurs équipes. Amélie Fleureau, art-thérapeute au Centre d’action éducative et sociale (CAES) 37, et Pascaline Duchemin-Pinard, art-thérapeuthe au Service d’accompagnement à l’autonomie résidentielle et à l’insertion (SAARI) 37 ont imaginé le défi-photo « Ce qui nous lie », ouvert à tous les jeunes et professionnel.le.s des structures de GROUPE SOS Jeunesse d’Indre-et-Loire. Au-delà du maintien du lien social, ce projet a permis aux adolescent.e.s et aux équipes d’exprimer leur ressenti vis-à-vis de cette période si particulière et de développer leur créativité.

CAPTURER SON QUOTIDIEN CONFINÉ

COURAGEUn jour, un mot, une photo. Et une infinité de possibilités pour laisser une trace de son expérience extraordinaire de confiné.e. Voici le challenge qui a été proposé aux bénéficiaires et aux équipes des structures de GROUPE SOS Jeunesse en Indre-et-Loire. En télétravail, dès les premiers jours du confinement, Amélie Fleureau et Pascaline Duchemin-Pinard se sont concertées pour réfléchir à la manière dont il fallait réinventer, adapter et « bricoler » de nouveaux dispositifs  art-thérapeutiques à distance. De cette réflexion commune est né le défi-photo « Ce qui nous lie ». Pensé à l’origine spécifiquement pour les adolescent.e.s des différents centres, le projet artistique a finalement été étendu à l’ensemble de l’institution, y compris les équipes accompagnantes. Liberté, douceur, soleil, grandir…  26 mots ont été proposés au sein d’un journal de bord réalisé par Amélie, dans le but d’ouvrir la créativité et l’imaginaire des jeunes et des professionnel.le.s. Parce qu’une image vaut souvent un long discours, en particulier pour des jeunes fragilisé.e.s par leur histoire, chacun.e était ainsi invité.e. à choisir et envoyer une photo qui exprime le mieux ce que le mot évoque en lui.elle à ce moment de sa vie, dans un environnement confiné.

Amelie

« Il y a un jeune avec qui j’échangeais en visio, difficile d’accès dans le lien, à qui j’ai proposé plusieurs fois de participer au défi photo sans succès. Dans ces moments, parfois, on doute sur notre accompagnement, on se fait des nœuds au cerveau… Et puis, quelques semaines plus tard lorsque je m’y attendais le moins, un dimanche après midi, j’ai reçu sur Instagram une photo de ce jeune avec un commentaire disant qu’il avait beaucoup apprécié faire cette photo. C’était un moment assez magique pour moi. On peut penser qu’il n’avait pas écouté, mais il avait bien entendu. Cela m’a marquée en tant qu’art-thérapeute car cela nous rappelle qu’il faut toujours laisser une place à la surprise, laisser le temps. Car dans le soin, le temps y est pour beaucoup. » Amélie Fleureau, art-thérapeute au CAES 37

240 PHOTOS COLLECTÉES, AUTANT DE SOUVENIRS A PARTAGER

grandir

Ce défi-photo a été relevé haut la main, avec plus de 240 photos collectées pendant toute la durée du confinement aussi bien de la part des professionnel.le.s que des adolescent.e.s. L’expérience très personnelle de ce défi, la variété des situations et du cadre de vie de chacun.e a permis de recueillir une multitude de photos très différentes d’un mot à l’autre, et d’un.e participant.e à l’autre. Certain.e.s professionnel.le.s étaient confiné.e.s chez eux.elles en télétravail, d’autres étaient en première ligne aux côtés des adolescent.e.s dans les unités de vie car les jeunes y étaient confiné.e.s…etc. Ce challenge montre que pour un mot, les interprétations et le vécu de chacun sont multiples, et qu’il existe de nombreuses manières de raconter son histoire.

Durant le confinement, ce défi photo a joué un rôle essentiel d’animation et de maintien du lien notamment auprès des jeunes. Mais son rôle ne s’est pas arrêté le 11 mai, car même déconfinés, il y avait encore le besoin de préserver ce lien. Amélie et les parties prenantes de ce projet souhaitent aller au bout de la démarche en réunissant dès qu’il le sera possible tout.e.s les participant.e.s autour d’une exposition dédiée à ce défi. A l’occasion d’un vernissage et d’un goûter convivial, chacun.e pourra ainsi découvrir les photos des autres et échanger sur les souvenirs vécus.

 

> Découvrez le journal de bord du défi photo avec l’ensemble des mots proposés

> Ecoutez le témoignage d’Amélie Fleureau à l’occasion de notre Facebook Live du 8 juin « Face à la crise, protégez les plus jeunes ! » (à partir de 39’45 »)

 

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