Découvrez le parcours, le métier et les valeurs qui guident Marie Le Mélédo, Cheffe de projet au sein de Fermes d’Avenir.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
"J’ai choisi d’intégrer un lycée agricole, et le souhait de comprendre le fonctionnement moléculaire, cellulaire et écosystémique du vivant m’a menée à l’obtention d’une licence en biologie fondamentale. Pour développer ma possibilité d’innovation et de création de projets, j’ai intégré une école de paysage, qui m’a formée à analyser le fonctionnement des territoires, pour ensuite redessiner des stratégies et des projets d’aménagement. Enfin, j’ai intégré un master en anthropologie de l’environnement, co-habilité entre AgroParisTech et le Muséum National d’Histoire Naturelle. Dès le début de ma vie professionnelle, j’ai appliqué mes compétences au service de mon engagement social et environnemental. Avec le département du Développement Durable de l’Université de Montréal, nous avons développé un corridor écologique et vivrier permettant de relier le parc du Mont Royal aux réserves naturelles périphériques. L’objectif : limiter les inondations en restaurant la perméabilité de la ville, développer l’agriculture urbaine et restaurer la biodiversité. La ville de Montréal s’est aujourd’hui réappropriée ce projet. Je suis ensuite revenue en France pour travailler en tant qu’attachée territoriale dans les Vosges, à l’élaboration d’une stratégie de développement de ce territoire rural. Puis j’ai travaillé pour Biotope (ingénierie environnementale) en partant développer un bureau d’étude en Afrique Centrale. J’ai également travaillé au Gabon pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en réalisant la Stratégie Nationale ‘’Villes Vertes’’, portant notamment sur le développement agricole du pays. A mon retour en France en septembre 2017, j’ai rejoint l’équipe de Fermes d’Avenir."
En quoi consiste votre métier au sein de Fermes d’Avenir ?
"Je suis Cheffe de projet chez Fermes d’Avenir, en charge de la mise en oeuvre d’une ferme de 53 hectares dans l’Essonne, nommée la « Ferme de l’Envol ». Ce projet est conçu comme un prototype expérimental pour tester la mise en place d’une ferme biologique, en polyculture élevage, organisée autour d’un collectif d’agriculteurs : éleveurs laitiers, paysans boulangers, maraîchers, apiculteurs, arboriculteurs, éleveurs de volailles. L’objectif est d’apporter des réponses positives pour une alimentation saine de la population, pour préserver l’environnement et pour faciliter l'installation de jeunes agriculteurs. Au démarrage, nous étions loin d’imaginer la complexité du projet. A ce jour, près de 40 prestataires sont intervenus : hydrologues, urbanistes, agronomes, architectes, graphistes, économistes, juristes, avocats, écologues… Nous finissons la conception du projet en janvier 2019 et en mars débutera la phase de réalisation, qui devrait durer 1 an et demi. En parallèle, nous répondons à des appels à projets nationaux et européens pour trouver les financements nécessaires à la duplication de ce nouveau modèle agricole en Ile-de-France et à l’échelle nationale."
"A travers ce projet, nous tâchons d’être exemplaires sur le plan environnemental et social. L’architecture sera réalisée à partir de ressources naturelles locales : portance en bois, isolation en paille et chanvre, enduit en terre. Derrière ces questions de matériaux, ce sont des filières de la construction durable et des savoir-faire locaux qu’il faut réinventer. Concernant la gestion de l’eau, nous avons développé un système qui récupère et stocke les eaux pluviales des zones industrielles alentour, pour limiter notre pompage dans les nappes phréatiques.
Dans moins de 10 ans, un agriculteur sur deux aura pris sa retraite. Qui nous nourrira demain ? Aujourd’hui, peu de jeunes envisagent le métier d’agriculteur, tellement celui-ci a été dévalorisé. Pour leur redonner cette envie, la Ferme de l’Envol vise un business model permettant de rémunérer entre 2000 et 2500€ nets les agriculteurs, tout en leur offrant le même statut de protection sociale que des salariés."
Quelles sont les valeurs les plus importantes dans votre métier ?
"L’enjeu est de développer une autre manière d’habiter, en construisant des villes durables et perméables à la nature profonde des territoires. Pour ce faire, il semble que le respect soit la valeur la plus fondamentale : respecter notre environnement et se respecter entre individus pour arriver à co-construire ensemble de nouveaux modèles."
Avez-vous un souvenir dans l’exercice de votre métier qui vous a particulièrement marqué ?
"Nous sommes encore dans le ‘’faire’’, et les souvenirs ne sont pas encore d’actualité. Néanmoins, je retiendrais probablement la très belle alchimie humaine qui s’est créée au fil du projet dans l’Essonne, qui a vu se rassembler des acteurs très différents, qui n’avaient jamais eu l’occasion de travailler ensemble : agriculteurs, personnes publiques, distributeurs agroalimentaires, associations et citoyens, investisseurs…"
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