Le Groupe SOS est fier de son partenariat avec La Pampa, premier long-métrage d’Antoine Chevrollier, sorti le 5 février 2025 et toujours en salles. Le film explore le quotidien d’adolescents confrontés à l’isolement géographique, au manque de perspectives et aux injonctions sociales pesantes du milieu rural. Les équipes du Groupe SOS sont allées à la rencontre du réalisateur pour échanger sur la vie dans les territoires ruraux et les enjeux du vivre-ensemble.
Entre précarité économique et pressions identitaires, le film dresse un portrait d’une jeunesse en quête de repères et d’un avenir à construire. En soutenant La Pampa, le Groupe SOS souhaite sensibiliser le grand public aux défis auxquels ces jeunes sont confrontés : éloignement des services essentiels, accès restreint à la culture, difficultés d’insertion professionnelle et manque de représentations alternatives. Il réaffirme son combat contre l’exclusion et encourage une prise de conscience collective sur l’avenir de la jeunesse en milieu rural. Parce que chaque territoire mérite des opportunités, et que chaque jeune mérite un avenir.
Je suis Antoine Chevrollier, le réalisateur de « La Pampa », qui sort le 5 février au cinéma, et nous sommes ici aujourd’hui pour parler des inégalités dans les territoires ruraux. « La Pampa », ça parle de deux jeunes adultes, en fin d’adolescence. Deux amis, deux frères qui ont grandi ensemble, qui se sont absolument tout dit pendant toute leur enfance, toute leur adolescence. C’est bientôt la fin de la terminale, il est temps de penser à la suite, et puis il y a un secret qui va apparaître et qui va faire exploser leur amitié, mais également l’environnement.
L’ambition c’était encore une fois de représenter justement les personnes qui vivent dans ces territoires et d’essayer de rééquilibrer un peu le point de vue que pouvait avoir potentiellement certains urbains.
Je viens de Longué-Jumelles, de ce petit village d’à peine 10 000 habitants. C’est une commune associée et où j’avais constaté à mon époque qu’effectivement, il y avait un rapport à la culture et au monde, et je me suis rendu compte que ça n’avait pas tant bougé que ça, que l’inaction politique était toujours là, qu’il n’y avait toujours pas de lieux de culture, d’ouverture pour cette jeunesse, mais pas que d’ailleurs, aussi pour les adultes. Et donc, on s’est très vite rendu compte avec les co-scénaristes du film que les enjeux, les thématiques du film allaient souterrainement être autour de ça. Donc, l’ambition, c’était encore une fois de représenter justement les personnes qui vivent dans ces territoires et d’essayer de rééquilibrer un peu le point de vue que pouvait avoir potentiellement certains urbains.
Dans un premier temps, je trouve ça pas assez parce que c’est tellement réel. En fait qu’il y en ait 43%, ça me paraît beaucoup mais pas assez parce que c’est une réalité. On a un rapport totalement insulaire au monde et surtout on n’est pas représenté. C’est très curieux. J’ai même du mal à le définir en fait, j’ai du mal à imaginer que ça puisse être pris comme de la naïveté, ou pris comme une espèce de concept adolescent. Mais je veux dire, on a un pays magnifique, avec tellement de diversité, tellement de potentiel, de pouvoir imaginer que pour une histoire de race, d’orientation sexuelle, de territoire, ces choses puissent être interrompues. Je sais pas, ça m’attriste profondément. Rejoignez le mouvement du vivre-ensemble à travers les films, à travers des lectures, à travers n’importe quel outil qui permet de s’épanouir. À mon humble avis, encore une fois, je pense qu’il n’y a aucune raison de ne pas rejoindre ce mouvement puisqu’il est profondément positif et profondément vers les autres.
Rejoignez le mouvement du vivre-ensemble à travers les films, à travers des lectures, à travers n’importe quel outil qui permet de s’épanouir.
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