Réinventons l’accompagnement des personnes sans-abri ou mal-logées
Regroupons au sein de mêmes équipes toutes les compétences pour que les personnes retrouvent leurs droits et les outils pour rebondir : travail social, santé, droit des étrangers, soutien à la parentalité, accompagnement vers l’emploi… Les fragilités sont multiples, une exclusion en entraîne une autre : au lieu d’une pluralité de dispositifs, proposons des réponses globales et adaptables à chacun. Rendons ces accompagnements disponibles à tout moment et en tous lieux : en situation de rue, au sein des hébergements, et dans le logement personnel en cas de difficultés nouvelles. N’attendons pas qu’une famille perde son logement pour lui permettre un accompagnement social global. Ne démultiplions pas les mesures déjà trop nombreuses : actons un droit à l’accompagnement global et individualisé. C’est bien en passant par un droit à l’accompagnement simplifié puis par un accès rapide et un maintien dans le logement que nous parviendrons à l’objectif zéro personne à la rue.
Rendons effective l’autonomie des personnes accueillies
En impliquant les bénéficiaires au coeur des décisions qui les concernent, en les faisant participer à des missions dans la vie des centres : ces initiatives se multiplient déjà sur le terrain, et doivent être généralisées à grande échelle, pour renforcer le pouvoir d’agir, individuel et collectif, des usagers. L’autonomie, c’est aussi le droit à l’intimité, à des espaces non partagés, c’est aussi donner les moyens de l’autonomie alimentaire, matériellement impossible dans bien des centres et des hôtels.
La solidarité et le lien social sont l’affaire de toutes et tous : c’est sur le terrain, avec les premiers concernés et toutes les parties prenantes, que doit se penser la transformation profonde des dispositifs de l’hébergement et du logement.