19 novembre 2021 • ACTUALITÉS
Ce samedi 20 novembre a lieu la Journée internationale des Droits de l’Enfant, date à laquelle la Convention internationale des droits de l’enfant a été ratifiée, 32 ans auparavant. En ratifiant la Convention relative aux droits de l’enfant, la France s’est engagée à rendre effectif pour chaque enfant le droit à une éducation gratuite et de qualité. Force est pourtant de constater qu’elle est loin d’y parvenir, les inégalités d’accès à l’éducation restant très nombreuses. Et ce, dès le plus jeune âge. Pour y remédier, les crèches peuvent être un formidable levier, à condition de leur en donner les moyens.
Les inégalités dès la petite enfance, un déséquilibre sur le long terme que les crèches peuvent compenser
En France, on estime qu’à 4 ans, l’écart de pratique familiale du langage est d’environ 1 000 heures selon les origines sociales. A l’entrée au CP, à 6 ans, il existe une différence de 1 000 mots maîtrisés à l’avantage des enfants issus de milieux favorisés. L’écart de maitrise de langage se creuse lors de la petite enfance mais suit l’enfant pour la vie : cet écart aura un impact déterminant sur la réussite scolaire et plus tard la trajectoire professionnelle des jeunes.
C’est entre 0 et 3 ans, période où le cerveau connaît sa période de développement neuronal la plus importante, que des programmes de renforcement des habiletés cognitives, langagières, sociales, émotionnelles du tout petit ont le plus d’impact.
La crèche a donc le pouvoir de devenir un acteur fort de compensation des inégalités de départ, en mettant en œuvre des projets éducatifs à l’impact démontré, déjà expérimentés et ayant fait leurs preuves dans le domaine des inégalités sociales.
Pour cela, il ne suffit pas de réfléchir à la manière d’accueillir l’enfant : l’accompagnement de sa famille est un corollaire indispensable à ces projets éducatifs ; et la montée en compétence des professionnel·le·s, en nombre suffisant, est également une condition majeure de réussite.
C’est en développant une politique ambitieuse autour de ces axes, à la hauteur des enjeux d’égalité des chances qu’elle recouvre, que nous pourrons nous donner les moyens de réaliser un investissement social des plus efficaces et rentables pour l’ensemble de la société.
> Découvrez nos propositions pour que les crèches puissent agir pour l’égalité des chances, dès les premiers pas
Le GROUPE SOS mobilisé pour l’accès à l’éducation dès la petite enfance
A travers notre association Crescendo, nous assurons la création, le développement et la gestion d’établissements d’accueil de jeunes enfants, tout en développant des dispositifs permettant de répondre aux besoins des familles ayant des enfants de moins de 6 ans.
Crescendo concilie un objectif d’inclusion de tou·te·s les enfants et un esprit d’innovation sociale. Afin d’être au plus près des besoins de son public, chaque lieu d’accueil s’inscrit dans une dynamique innovante, territoriale et partenariale entre les équipes, les familles et les pouvoirs publics. Ouvertes à tou·te·s et conformes à nos valeurs de respect de la différence et de promotion de la mixité, les équipes de Crescendo accueillent des enfants en situation de handicap et des familles en difficulté.
Plus concrètement, Crescendo contribue à la mixité d’accueil avec plus de 30 % de ses crèches implantées au sein de quartiers prioritaires de la ville (QPV). Aussi, ce sont 35 % d’enfants issu·e·s de milieux aux revenus modestes qui sont accueilli·e·s au sein de nos établissements. Dans nos crèches, l’accueil des publics fragiles fait partie intégrante du socle de compétences des professionnel·le·s.
> Découvrir les actions du GROUPE SOS pour les enfants et jeunes majeur·e·s
> Découvrir nos propositions pour donner les mêmes chances à chaque enfant !
- Notre plaidoyer « Petite enfance »
- Notre plaidoyer « Protection de l’enfance »
- Notre plaidoyer « Protection judiciaire de la Jeunesse »