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“Il faut bien essayer de secouer la société !” – Sylvain Cousseau

14 novembre 2024 • ACTUALITÉS

Arrivé au Groupe SOS en 1999, Sylvain Cousseau a débuté dans la coordination de projets et d’associations autour de la lutte contre le VIH/sida. Très vite, il a basculé vers la Protection de l’enfance, cause qui lui tenait particulièrement à cœur et qui a guidé toute sa carrière. Témoignage.

« J’avais toujours voulu travailler dans l’éducation. Donc quand il y a eu une opportunité dans l’accompagnement des jeunes, je me suis lancé sur un premier projet. A l’époque, on confiait un petit budget et un logement à gérer à des jeunes en difficultés pour les mettre en situation de responsabilité. A force d’accompagnement éducatif, de proximité et de confiance donnée, on les aidait à accéder à une vie classique. Depuis, je suis toujours resté dans l’éducation et la jeunesse ! Tout récemment, mais toujours en protection de l’enfance, on m’a confié un projet qui rassemble Groupe SOS Jeunesse et Groupe SOS Solidarités. L’idée c’est justement de rapprocher le monde de l’addictologie et le monde de la protection de l’enfance pour aider les professionnels et évidemment les publics accompagnés, jeunes et familles, à être mieux équipés et à mieux connaître les enjeux liés aux conduites addictives pour mieux les accompagner et évidemment mieux prévenir les risques chez les jeunes en difficultés.

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Ça montre qu’on est prêt à accompagner des jeunes, quelles que soient leurs difficultés, quel que soit leur statut. Ça fait partie des valeurs du Groupe SOS, d’avoir un accueil inconditionnel à chaque fois, depuis le début.

Dans l’une de nos structures, on a eu un Mineur Non Accompagné [NDLR : personne mineure en situation d’exil] qui est devenu ensuite créateur de mode. Et quand on voit son nom, en ouvrant Libération, et qu’il y a un petit encart avec les défilés d’aujourd’hui : Dior, Chanel et à côté le nom de ce jeune… et bien, ça fait plaisir !

Des exemples comme ça, j’en ai plein d’autres : certains jeunes sont devenus « Meilleur ouvrier de France » en électrotechnique ou dans d’autres catégories. Mais plus simplement, on a des des jeunes qui, après être passés dans nos établissements, disparaissent pendant un an, puis débarquent un jour en bleu de travail en disant “ah bah oui, je passais dans le coin, j’avais un chantier donc je suis venu vous saluer”. Ça fait toujours plaisir !

Aujourd’hui, le rejet du vivre-ensemble, on y est encore confronté bien des fois malheureusement… Par exemple, dans le refus d’une mairie ou des habitants d’un quartier de mettre en place un accompagnement, un accueil, un établissement. Forcément, tous les adolescents en difficultés qu’on héberge dans des studios, ils n’ont pas encore tous les repères nécessaires à une belle vie en collectivité. Malgré tout, il faut bien les accompagner vers ce chemin, pour qu’eux-mêmes aient les codes et sachent comment faire pour vivre harmonieusement dans leur immeuble. Et pour ça, les voisins doivent aussi accepter ces jeunes qui parfois peuvent être un peu turbulents.

 

Dans l’une de nos structures, on a eu un Mineur Non Accompagné qui est devenu ensuite créateur de mode. Et quand on voit son nom, en ouvrant Libération, et qu’il y a un petit encart avec les défilés d’aujourd’hui : Dior, Chanel et à côté le nom de ce jeune… et bien, ça fait plaisir !

Donc oui, effectivement, il y a un travail à faire des deux côtés, pour vivre ensemble harmonieusement. Pour y arriver, il faut bien essayer de secouer la société un peu ! En tous cas pour essayer d’obtenir des droits ou d’obtenir plus de moyens pour accompagner les personnes vulnérables. »

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