Après le Sleep’in, après deux ans à Paris, étant nîmois, je voulais retrouver un peu le Sud. Je me suis retrouvé à retourner sur l’Entracte, non pas à Marseille mais à Montpellier. Mais j’ai finalement quitté Entracte, pour partir sur Les Lits Haltes Soins Santé (LHSS), à Marseille. J’étais toujours chef de service, mais là on change de public, parce que les usagers de drogue depuis 94, j’étais plutôt rôdé. Mais là c’est du SDF, c’est du migrant, c’est des gens malades, donc dans le soin. Il n’y a pas d’éducateurs. Mais ça a fonctionné pour moi !
Et en 2017, la Villa Saint-Camille, à Théoule-sur-Mer, a rejoint le Groupe SOS. Là-bas, il y a un côté hôtel, il y a un côté seniors, il y a un côté CHRS. Du coup, j’ai appelé Jean-Marc (Borello, président du Directoire du Groupe SOS) et j’ai dit “Est ce que tu voudrais que j’aille là bas ?” Il m’a répondu “on verra, je te tiens au courant”. C’était un vendredi, le lundi, j’ai reçu un coup de fil de Madame Maryse Duval, la directrice générale de Groupe SOS Seniors à l’époque, qui m’a dit “c’est ok, tu commences lundi ” « Non, j’ai juste proposé, je n’ai pas dit que j’allais y aller ». Et bien voilà. Pas le temps de réfléchir, que je me suis trouvé à Théoule-sur-mer.
En parallèle, Les Lits Haltes Soins Santé (LHSS) de Nice, manquaient de place pour accueillir tout le public qu’ils devaient accompagner. Moi depuis que j’étais arrivé à la Villa Saint-Camille, j’avais la conviction qu’on devait les recevoir sur l’hôtel. Je connaissais ce public de Marseille, et j’avais imaginé ce public-là avec mes grands-mères, ça allait être plutôt sympa. Ils ont dit OK et donc on a ajouté sous le côté vacancier, un étage de 26 résidents LHSS.
Le vivre-ensemble, avant d’arriver à la Villa Saint-Camille, je ne l’avais pas peut-être pas réfléchi. En tout cas, pas aussi, pas aussi mélangé. Parce que forcément, quand on travaille avec des résidents, des éducateurs, on vit ensemble. Il y a des salariés et un public. Là, à la Villa Saint-Camille, naturellement, il y a plein de publics et aujourd’hui, quand je vois les grands-mères qui boivent à l’apéro et qui jouent aux cartes avec des personnes précaires, ou qui apprennent le français à des gens étrangers, je suis super heureux ! Aujourd’hui, le vivre-ensemble dans la Villa, c’est parfait.