L’accompagnement des personnes accueillies ne se limite pas à la vie quotidienne ; il vise aussi à concrétiser leurs projets pour demain. Selon Emilie Lefranc, « Il faut accepter que certains rêves soient fous et déterminer des premiers objectifs atteignables ». Prendre les rêves au sérieux : tout un programme qui permet parfois de faire l’impossible.
Clément, arrivé à l’accueil de jour du FAS après une période difficile, en est un parfait exemple. « Le Covid m’a fait beaucoup de tort, je suis tombé en dépression et je n’arrivais plus à sortir de chez moi. », confie le jeune homme de 21 ans.
Pendant un an et demi, Clément est venu tous les jours au FAS avec sa voiture sans permis. Des trajets longs, parfois pénibles, mais un accompagnement qui lui a permis de reprendre pied petit à petit. « Au FAS, j’ai développé ma confiance en moi, j’ai réappris à sortir, à prendre le bus… C’était un pas de géant. J’y ai repris goût à la vie. »
Avec le soutien des professionnel·le·s, renommé·e·s les « coéquipiers », et de ses colocataires, Clément a obtenu son CAP en restauration, décroché un emploi en tant que serveur dans un restaurant et emménagé récemment dans son propre appartement.
Et il ne compte pas s’arrêter là : Clément envisage de passer son permis de conduire et rêve d’ouvrir son propre restaurant ou sa conciergerie un jour.
Il sait maintenant que les limites sont faites pour être dépassées.