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Portrait de Sonya Zaïem

1 décembre 2020 • ACTUALITÉS

Sonya travaille depuis 3 ans au sein du Lab’ess, l’incubateur tunisien de PULSE. Le temps d’une interview, elle nous raconte son parcours, revient sur les projets qu’elle a menés, sur ce qui la passionne dans son travail et sur la façon dont son équipe entend faire face au COVID-19.

sonya communication labessSon parcours

Sonya Zaïem a 33 ans. Intéressée depuis toujours par le monde artistique et la création, elle a étudié à l’école des Beaux-Arts de Tunis puis s’est spécialisée dans la communication et le graphisme au sein de jeunes entreprises tunisiennes, telles que Mobilcom ou Netmediator. Alors qu’elle n’a que quelques années d’expérience, Sonya se lance ensuite dans l’entrepreneuriat et crée sa propre agence de communication. L’aventure se révèle parfois difficile, avec des hauts et des bas, et de nombreux obstacles qui aujourd’hui lui permettent de partager son expérience avec les entrepreneur·e·s qu’elle accompagne. Elle revient ensuite dans le monde du salariat pour travailler quelques temps dans la microfinance et le développement avant de rejoindre, il y a trois ans, le Lab’ess, l’incubateur tunisien de projets à impact social et environnemental de PULSE.

Avant le Lab’ess, j’ai travaillé dans la microfinance pendant 2 ans et demi ! On aidait les micro-entrepreneurs qui étaient mal desservis par le secteur bancaire. Je voulais travailler pour une structure qui aide les gens en situation de précarité. C’est pour ça que j’ai postulé au Lab’ess parce l’Economie Sociale et Solidaire a un vrai impact et apporte des solutions concrètes à la Tunisie !”

Sonya rejoint alors en qualité de responsable de la communication d’une structure en pleine mutation. Elle contribue à faire grandir celle-ci en construisant les fondements de la stratégie de communication d’une entité aujourd’hui reconnue comme une référence dans le paysage de l’ESS tunisien.  Le projet chakaba.tn, le réseau des acteur·trice·s tunisien·ne·s de l’ESS, est un bel exemple de l’une de ses réalisations. Animée par la volonté de se rapprocher de l’accompagnement des entrepreneur·e·s dans la concrétisation de leurs projets, Sonya a depuis quelques mois une nouvelle corde à son arc puisque, en plus de ses fonctions de responsable de la communication, elle est également en charge du programme d’incubation du Lab’ess, composante centrale dans les activités de la structure tunisienne.

Son métier et ses projets

En ce moment, Sonya travaille avec la nouvelle promotion d’entrepreneur·e·s du Lab’ess, la numéro #7 : un programme de 6 mois pour accompagner 13 porteur·euse·s de projets à impact.  Dans ce cadre, elle est en charge de l’ingénierie de leur parcours d’incubation, qui comprend des formations sur-mesure, de la mise en réseau mais aussi un appui quotidien pour les aiguiller dans le lancement et la concrétisation de leurs projets.

Ce que Sonya apprécie le plus dans son métier, c’est de voir l’évolution des différents projets, qui sont, au départ, souvent au stade d’idée. “Ce qui me plait dans mon travail, c’est qu’aujourd’hui la communauté des acteurs de l’ESS en Tunisie s’agrandit, les choses commencent à bouger et je sais que c’est notamment grâce au travail que l’on réalise au Lab’ess, grâce à nos entrepreneur.e.s et nos collègues qui font bouger les choses !”

Trois projets qu’elle a vu se concrétiser et grandir : Sciencia, un projet porté par une maman entrepreneure qui met en place des programmes éducatifs de vulgarisation des sciences pour les jeunes élèves tunisiens. Lebra, une jeune entreprise qui produit des bijoux en cuir recyclé. Enfin Rêverie, une entreprise de traiteur et de buffets healthy et bios montée par une jeune entrepreneure.

Faire face au COVID-19

Le COVID-19 a été source de challenges dans l’accompagnement des entrepreneurs et entrepreneures au quotidien. A distance, garder les gens motivés et les empêcher de baisser les bras face aux difficultés est plus délicat. Quand le premier confinement a été instauré en Tunisie en mars dernier, l’équipe de l’incubateur s’est organisée au mieux pour poursuivre les activités et ne pas « lâcher » les entrepreneur.e.s. Toute l’équipe a dû adapter rapidement la méthodologie d’accompagnement au format virtuel. Le programme avec la promotion numéro #6 s’est fini il y a quelques semaines, en présentiel. Cette épreuve a amené le Lab’ess à revoir sa formation en s’appuyant sur une offre qui alterne un format digitalisé et une présence physique, à l’image de ce qu’ont fait les autres incubateurs de PULSE.

Cette fois-ci, s’il y a un nouveau confinement, on est prêts !”

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