26 juin 2020 • ACTUALITÉS
Adapter le fonctionnement et l’accompagnement pendant la période de confinement sont les deux objectifs auxquels ont dû répondre Archipel, l’Agenda et Déclic, Unités d’hébergement diversifié (U.H.D). Ces trois structures hébergent et accompagnent des jeunes de 16 à 21 ans, orienté.e.s par l’Aide Sociale à l’Enfance, par le Secteur Educatif des Mineurs Non Accompagnés (SEMNA), ou placé.e.s sous mandat judiciaire.
Maintenir la qualité des accompagnements : un enjeu majeur pendant le confinement
L’accompagnement au sein des services de jour et des appartements ont été particulièrement impactés par la crise sanitaire du COVID-19. Les équipes de ces 3 structures ont dû s’adapter aux règles sanitaires. L’enjeu de ce confinement a été à la fois de maintenir la qualité de l’accompagnement habituel, tout en inventant de nouveaux modes de communication pour garder le lien avec les jeunes et les soutenir dans cette période. C’est ainsi que se sont organisées des visites à domicile bihebdomadaires, masquées, indispensables pour avoir une vision d’ensemble sur le bien-être des jeunes et pouvoir évaluer leurs besoins. En plus de ces visites, les équipes ont mis en place des appels journaliers et individuels pour chaque jeune.
L’équipe témoigne
« Le travail en équipe s’est organisé au travers d’outils de communication qui n’avaient pas leur place auparavant, notamment les groupes WhatsApp qui se sont multipliés et qu’il a fallu apprivoiser, des flots de messages qui se sont progressivement régulés afin de devenir des synthèses journalières exploitables. Comme beaucoup d’autres, nous avons connu les joies des réunions d’équipe sur Zoom, la nécessité de nous réguler sur nos prises de paroles. Les échanges informels ont été conservés aussi, moments d’humour précieux comme support aux professionnels qui pouvaient ainsi se rappeler que, malgré le contexte, ils n’étaient pas seuls et que l’équipe était toujours bien présente, en dehors des murs. Il a fallu s’adapter, jour après jour, faire face aux services fermés, aux partenariats à distances, aux entreprises en pleine crise d’activité, elles aussi.
Le confinement a été un moment de travail intense avec les jeunes, afin qu’ils continuent à être acteurs dans cette pause imposée, au niveau de leur scolarité et de leur projet professionnel notamment… Des échanges avec les enseignants, des heures de soutien scolaire au téléphone, un nombre incalculable de tutos regardés par les professionnels pour pouvoir expliquer des leçons dans des matières qu’ils avaient oubliées depuis longtemps.
De beaux moments de solidarité aussi, de l’entraide entre des jeunes ; la confection de masques pour tout le service par un jeune et un agent technique. Des moments de challenges avec un groupe dédié à des activités de loisirs, de sport confiné, de partage de musique ou de défis cuisine animés par l’équipe.
Cela n’a pas été facile, il a fallu beaucoup d’énergie et d’investissement de la part des professionnels pour garder le cap, ne pas sombrer dans l’impatience et la facilité quand certains jeunes pouvaient se montrer plus en retrait que d’autres.
Nous avons pu nous recentrer sur l’essentiel durant cette période, évaluer les axes de travail à améliorer, mis à l’épreuve notre communication institutionnelle : le travail éducatif pour les missions que nous poursuivons n’en ressort que plus fort. La crise du COVID-19 restera une épreuve, pour la société et nos institutions, mais peut se transformer en opportunité selon les choix que nous ferons par la suite. Cela reste une expérience, éprouvante certes, mais qui a permis de conforter la cohérence de nos services.
Et c’est forts de cette expérience que nous nous engageons dans ce nouveau défi : réapprendre à travailler comme avant, aussi bien qu’avant, avec toute cette matière à intégrer dans nos accompagnements. » Juliette Gallouin et Mathilde Debono, chargées d’Insertion Professionnelle et de Partenariat, Pôle U.H.D 75
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