6 décembre 2022 • ACTUALITÉS
Face aux urgences environnementales et sociales actuelle, Le Groupe SOS souhaite accélérer la transition écologique vers des modèles efficients et résilients qui permettent une alimentation de qualité pour toutes et tous. La créativité des chefs de cuisine, leur savoir-faire et le partage de nos expériences respectives sont les clés pour agir sur le plaisir et la santé des convives et celle de la planète. C’est pourquoi le Groupe SOS, s’appuyant sur les expertises des associations Silver Fourchette et Territoires du vivant, publie aujourd’hui un manifeste et 8 engagements concrets auquel tous les chefs de la restauration collective peuvent se souscrire pour défendre un système alimentaire plus sûr et plus juste.
Dans un contexte de fortes actualités autour des enjeux de résilience et de souveraineté, à l’échelle nationale et européenne, tous les acteurs ont un rôle à jouer pour engager la transition agricole et alimentaire. La restauration collective représente 300 000 emplois en France qui ont pour mission de nourrir 10 millions de personnes par jour. Chefs de cuisine, agents de restauration, cuisiniers… Toutes et tous sont les pivots d’un système alimentaire plus juste et plus sûr. C’est pourquoi, nous devons défendre une restauration collective durable qui a pour mission de nourrir, mais aussi de prendre soin des hommes et de la planète. Le Groupe SOS est convaincu que l’implication de tous, et des chefs en particulier, est centrale pour permettre un accès équitable à une alimentation de qualité.
ENGAGEONS-NOUS POUR LE BON !
Réaliser une cuisine à impact environnemental mesuré.
Avec un quart de l’empreinte carbone des Français, l’alimentation constitue l’un des premiers postes responsables des émissions de gaz à effet de serre, avec le transport et le logement. Depuis la mise en application de la loi Egalim, une prise de conscience s’opère. Les différents acteurs de la restauration tentent de modifier leurs pratiques pour répondre au cadre légal. Toutefois, au quotidien, les cuisiniers sont confrontés à des contraintes de mise en œuvre opérationnelle. Qu’elles soient conjoncturelles ou structurelles, elles limitent la réussite des objectifs légaux fixés (notamment, les 50% de produits de qualité). Dans ce cadre, nous devons accompagner et recentrer les priorités pour permettre une alimentation bonne pour la planète.
Valoriser une alimentation saine pour les êtres vivants.
Avec 8,5 millions de personnes en situation d’obésité et 2 millions de patients dénutris, la restauration, de part sa régularité, intervient à des moments clés de la vie des personnes touchées. La restauration scolaire et médico-sociale est donc en capacité d’agir pour faire reculer la maladie mais surtout, pour la prévenir au quotidien. Leur rôle doit aller au-delà de la composition nutritionnelle des repas. Il doit s’intégrer dans une démarche globale de soin du convive, en proposant une alimentation adaptée selon les âges et selon les besoins de chacun.
Et au devant de tout, défendre une alimentation goûteuse.
Pour répondre à la mission de donner accès à une alimentation de qualité à plus 10 millions de personnes par jour, le Bon est un vecteur capital. La restauration collective est trop souvent apparentée à une alimentation peu goûteuse. Les chefs reviennent aux valeurs premières de la cuisine : le goût des bons produits, le goût des bonnes associations, la découverte des saveurs,… pour ainsi, remettre le plaisir au cœur de l’assiette.
Le Bon est le facteur de motivation permettant l’évolution des comportements. Les chefs doivent, ainsi pouvoir exprimer leur savoir-faire et leur créativité pour mettre en avant une alimentation bonne pour la planète, bonne pour la santé et surtout, bonne tout court !
Nous pensons que les chefs sont les clés pour initier ce changement.
8 engagements pour un système alimentaire plus sûr et plus juste.
Pour une restauration collective durable, pour des publics sensibles, pour le bon, je m’engage à :
1) M’approvisionner, dès que possible, en local afin de soutenir les producteurs de mon territoire et ainsi, favoriser l’économie locale.
2) Dans une approche de sobriété, cuisiner des recettes de saison composées de produits de qualité.
3) Être à l’écoute des goûts et des besoins individuels de mes convives afin de garantir leur satisfaction, leur santé et leur bien-être.
4) Questionner mes pratiques, me former afin de proposer une cuisine saine, adaptée et durable.
5) Être le représentant du bon et bien-manger dans mon établissement.
6) Prendre part à un projet d’établissement en favorisant une cuisine respectueuse de l’humain.
7) Adapter mes plats afin de lutter contre la malnutrition, en particulier, l’obésité et la dénutrition.
8) Être dans une approche d’optimisation et d’amélioration continue afin de générer des leviers économiques en faveur d’une alimentation de qualité.
Découvrir notre manifeste « Le Bon en avant » dans son intégralité.
Des chefs déjà engagés
A l’occasion du lancement du manifeste, Silver Fourchette et Territoires du vivant ont organisé le lundi 5 décembre la finale d’un concours de cuisine du concours « Le Bon en avant », valorisant la cuisine saine et savoureuse. 12 brigades, composées chacune de chefs et cheffes de la restauration collective, se sont affrontées. Pour clôturer cet événement, les participants ont signer le manifeste, s’engageant ainsi à défendre un système alimentaire plus sûr et plus juste.