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Rencontre avec des aides-soignantes

26 novembre 2022 • ACTUALITÉS

En cette Journée des Aides-soignants, le Groupe SOS donne la parole directement à ces professionnels, qui mettent le patient au cœur de leur quotidien.  L’occasion de rappeler la nécessité de revaloriser les métiers du soin et du médico-social, essentiels dans le parcours de vie de chacun d’entre nous.

Laurentine, aide-soignante à l’Hôpital Jean-Jaurès (Paris)

Je suis aide-soignante au sein du service hématologie de l’Hôpital Jean Jaurès. Mon rôle, c’est d’accompagner les patients dans tous les gestes de la vie quotidienne comme, par exemple, l’aide au repas, l’aide aux toilettes… C’est un métier qui demande de travailler dur et c’est très triste parfois quand un patient ne guérit pas.

Mais je ne me vois pas faire un autre métier, car j’aime aider ceux qui souffrent et qui en ont besoin, aux côtés du reste de l’équipe médicale. Et quel bonheur quand j’arrive à arracher un sourire à un patient, que je vois qu’il va mieux ou qu’il me remercie pour mon aide. Et ce que je préfère, c’est quand un patient rentre chez lui : cela veut dire que sa santé va mieux. En fait, pour faire ce métier, il est nécessaire d’aimer les gens.

Alia, aide-soignante à l’Hôpital de Saint-Avold (Moselle)

« Cela fait maintenant 32 ans que je travaille ici ! J’ai d’abord connu de nombreux services, en tant qu’Agent de Services Logistiques (ASL). Je m’occupais du petit-déjeuner des patients, de l’entretien des chambres… Après mon congé maternité, j’ai repris des études pour devenir aide-soignante. Le fait d’avoir connu auparavant le métier d’ASL a été une force. C’était une super évolution.

A l’école tu apprends la théorie. Mais sur le terrain, dans une chambre, ce n’est pas pareil. J’ai beaucoup appris des anciens. Je les remercie. Ce sont eux qui m’ont porté et qui m’ont appris le métier.  On te montre comment comprendre qu’un patient va bien ou non et ce que l’on doit voir tout de suite pour soulager le patient. On est beaucoup dans le relationnel et dans l’observation dans ce métier.

Dans ce métier, la prise en charge du patient n’est pas la même d’une spécialité à l’autre. J’ai notamment adoré la chirurgie vasculaire et digestive car je ne connaissais pas ce domaine, j’ai découvert de nombreuses pathologies, et j’ai été accompagnée par une équipe formidable. Aujourd’hui, je travaille au service de pneumologie.

Travailler dans le domaine médical, ça veut dire devoir, parfois, travailler le week-end, les jours fériés, ou la nuit. L’omniprésence de la maladie dans mon quotidien et les remarques des patients, parfois, c’est dur aussi. Je trouve ça difficile notamment quand je vois que certains malades sont très jeunes. Il faut avoir cela en tête quand on choisit ce métier. Il ne faut pas faire ce type de métier par défaut, mais par empathie et compassion, et avoir envie d’aller vers le soin de l’autre. Pour accepter cette contrainte. Moi, ce que j’aime dans mon travail, c’est le patient. J’adore être dans le soin, m’occuper des gens et les accompagner, tout au long de leur séjour, pour qu’ils soient le mieux soignés possible. »

Audrey – Aide-soignante en balnéothérapie au Centre de Rééducation Fonctionnelle de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne)

Audrey est rattachée au fonctionnement du service de rééducation. Sa mission est très singulière par rapport à celles des autres aides-soignantes de l’établissement qui prennent en charge les patients dans le service de soins et qui sont essentielles à la qualité des soins et à l’organisation du parcours des patients.

« Après mon diplôme, j’ai travaillé dans plusieurs établissements, dans des services de neurologie puis en soins intensifs neuro-vasculaires. Lorsque je suis devenue maman, j’ai eu envie de trouver un poste dont les horaires n’imposent pas des journées trop lourdes à ma fille. Lorsque j’ai vu l’offre d’aide-soignante en balnéothérapie au CRF, j’ai tenté ma chance, car je connaissais déjà l’établissement et c’est une spécialité peu répandue. Comme tout s’est bien passé, il y a 2 ans, j’ai fini par signer un CDI !

En balnéothérapie, on fait de la rééducation dans l’eau. Je veille à ce que tout se passe bien durant les séances avec les kinés et les Enseignants en APA (*Activités Physiques adaptées): j’aide les patients à se préparer, à d’abord se déshabiller puis à s’habiller, à mettre leurs bas de contention lorsqu’ils en ont besoin. Je m’assure également du bon état du le matériel et veille à la mise à jour du planning pour fluidifier la prise en charge. Quand les patients sont plus dépendants, j’effectue un transfert avec un lève-malade adapté au milieu aquatique.

Beaucoup de patients ne savent pas nager, ou ont une crainte lorsqu’il faut entrer dans le bassin. Il faut les rassurer : c’est un poste qui demande beaucoup de relationnel. Ce que je trouve génial, c’est que souvent, au bout de quelques séances, leur crainte a disparu. Beaucoup de patients sont soulagés de pouvoir faire des mouvements dans l’eau, alors qu’ils ne peuvent pour l’instant pas les faire sur terre.

Physiquement, c’est un poste qui peut être assez contraignant car la température est assez élevée dans la zone de balnéothérapie. Mais j’aime beaucoup toute la diversité de mon poste : je travaille avec des enfants, des adolescents et des adultes, j’apprends beaucoup sur les pathologies, et je peux compter sur une équipe soudée avec qui tout est fluide quand il y a des problèmes à gérer. Et ça compte beaucoup ! »

Maud, aide-soignante à Bar-le-Duc

« Pendant plusieurs années, j’ai été Aide à domicile. C’est à cette époque que j’ai rencontré des aides-soignants et des infirmiers, qui m’ont donné envie d’évoluer. Lorsque je suis arrivée dans la Meuse, j’ai donc suivi une formation pour devenir aide-soignante. C’est lors de mon stage que je suis arrivée à la polyclinique de Bar-le-Duc, car je voulais découvrir un service de chirurgie… Et je ne suis jamais repartie ! Cela fait maintenant 4 ans que je suis dans l’équipe, parce que j’aime beaucoup à la fois mon métier et mon cadre de travail. Je suis à un poste de chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que les patients arrivent le matin et repartent le soir après leur opération. J’accueille les patients : je les accompagne dans leurs démarches administratives, je les aide à se préparer pour le bloc opératoire et je participe à la surveillance post-opératoire. Ce que j’aime beaucoup, c’est que c’est un service où ça bouge, le rythme est très actif. Ça peut être fatigant, mais j’ai surtout l’impression de ne pas venir pour « garder les murs » : je me sens utile !

Parfois, les patients sont stressés, et en tant qu’aide-soignante je ressens souvent leurs émotions négatives. Ca invite à travailler son empathie, à essayer de comprendre ce qui ne va pas pour débloquer certaines situations, et faire que le séjour se passe au mieux. D’ailleurs, mon meilleur souvenir, c’est lorsque j’étais encore élève aide-soignante et qu’une patiente que j’ai suivie pendant un mois, m’a remercié, car elle disait que c’était un peu grâce à mon écoute qu’elle allait finalement un peu mieux qu’à son arrivée. En fait, c’est un poste où il y a beaucoup de relationnel, et j’aime beaucoup. Par contre, cela demande de savoir gérer ses émotions. Lorsque cela devient trop lourd, on peut s’appuyer sur le reste de l’équipe. 

Dans mon service, je vois des pathologies très différentes, et je travaille en étroite collaboration avec les infirmiers et infirmières. Cela me permet de beaucoup apprendre tous les jours et je pense que c’est très important, en tant qu’aide-soignante, de chercher à continuer de mettre à jour mes connaissances et mes compétences. D’ailleurs, je suis très heureuse d’avoir réussi le concours d’école d’infirmière : j’y entre très bientôt ! »

Marion, aide-soignante au Centre médical La Source (Hautes-Alpes)

Je suis arrivée en septembre dernier au Centre médical La Source. Au début je travaillais de nuit. Avant d’arriver au Groupe SOS, j’ai travaillé dans plein d’établissements différents de la région, parce que j’habitais à Gap : EHPAD, centres de rééducation, SSR…

Je suis devenue aide-soignante pour aider les gens. Ma mère était elle-même aide-soignante, elle m’a transmis l’envie du métier ! J’aime apporter beaucoup de choses aux gens : du rire, de la confiance, des soins, techniques comme relationnels… que ce soit pour accompagner la fin de vie, ou juste permettre aux gens de rentrer chez eux.”

 

Elles et ils sont là pour nous, soyons là pour eux :

défendons la revalorisation du métier d’aide-soignant !

Les aides-soignantes et aides-soignants sont indispensables au fonctionnement des établissements sociaux, médico-sociaux et de santé. Le Groupe SOS est depuis longtemps mobilisé pour mettre en lumière la situation des femmes et des hommes professionnels de ces secteurs. Ces dernières années, nous avons régulièrement pris la parole, seuls, ou aux côtés d’autres acteurs, et aux côtés des fédérations représentatives, pour que nos équipes soient valorisées à leur juste place et puissent exercer leur métier plus sereinement.

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