23 septembre 2021 • ACTUALITÉS
Le GROUPE SOS s’est lancé un nouveau défi : faire évoluer les stéréotypes de genre dans ses établissements, au travers d’ateliers ludiques et artistiques. En mai et juin, bénéficiaires et professionnel∙le∙s de 6 établissements pilotes* se sont retrouvé∙e∙s autour de trois ateliers pour réfléchir ensemble sur la question du genre et de l’égalité femme-homme. Débat mouvant, atelier d’écriture et théâtre d’improvisation : autant de moyens pour les participant∙e∙s de s’exprimer et de faire émerger le débat dans les établissements.
*CSAPA Mas Thibert, CSAPA La Corniche, Coco Velten, MECS Félix Faure, CHU Villeneuve, LAM Fontainieu
Débat mouvant : un outil efficace pour aborder les stéréotypes de genre
Début mai, professionnel∙le∙s et bénéficiaires se sont retrouvé∙e∙s autour du premier atelier : le débat mouvant. Outil d’éducation populaire, le débat mouvant permet à chacun∙e d’exprimer son opinion librement et sans jugement. A partir d’affirmations clivantes, l’animateur∙trice propose aux participant∙e∙s de se positionner physiquement dans la salle, « ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui vient d’être dit d’un côté, ceux qui sont d’accord de l’autre ». Ensuite, les participant∙e∙s peuvent prendre la parole et avancer leurs arguments. Chacun∙e est libre de changer de “camp” autant de fois qu’il∙elle le souhaite. Ce format est idéal pour confronter les opinions et permettre à toutes et tous de prendre part au débat. Autre avantage : l’atelier est adapté à tous types de public. En effet, les enfants de Coco Velten, comme les adolescent∙e∙s de la Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) Felix Faure ou encore les adultes des LAM Fontainieu ont apprécié ce moment. Chaque participant∙e a pris la parole et une première prise de conscience a émergé quant à l’impact des stéréotypes de genre dans nos quotidiens.
L’écriture au service de la réflexion
Armelle Kerouas, animatrice d’atelier d’écriture, est venue à la rencontre des participant∙e∙s des six établissements pilotes pour leur proposer un autre mode d’expression : l’écriture. A travers de jeux avec les mots, de lectures de passages littéraires et d’essais d’écriture, chacun∙e s’est interrogé∙e sur la question du genre et a exprimé ses émotions, s’imaginant homme, femme ou animal.
Au-delà de la réflexion sur la question du genre, l’objectif était de donner à entendre à des personnes éloignées de l’écriture et de la littérature, ne se sentant pas légitimes, qu’elles étaient capables d’écrire. Pour approfondir la réflexion sur cette thématique, Armelle a proposé aux participant∙e∙s de se replonger dans leurs souvenirs d’enfance en écrivant une lettre qui débute par « Je me souviens ». Cet exercice a permis à chacun∙e d’exprimer une partie de son vécu depuis sa position de femme ou d’homme. Une proposition qui a amené les participant∙e∙s à se « mettre à nu ». Un moment fort en émotion, qui a permis de libérer la parole.
Exprimer ses émotions avec le corps
Pour conclure la réflexion autour des stéréotypes de genre, la Compagnie Maxou à Marseille et l’association Souffleurs de sens à Paris ont proposé aux participant∙e∙s un atelier théâtre d’improvisation. Entre exercices de respiration et jeux de rôles, les participant∙e∙s ont pu une nouvelle fois exprimer leur vision personnelle autour de la question du genre. Cette fois-ci, l’outil était leur corps. Cet atelier a notamment permis de créer une cohésion de groupe, puisque bénéficiaires et professionnel∙le∙s ont joué ensemble. Un vrai moment de partage et de convivialité qui a permis à toutes et tous de rejouer les stéréotypes de notre quotidien. L’humour et la convivialité étaient au rendez-vous.
Ce projet pilote a permis d’amener une réflexion sur les stéréotypes de genre et les moyens que nous pouvons mettre en place pour les faire évoluer. Mais avant tout, il a permis de libérer la parole, de partager des émotions, des vécus et d’apprendre à s’écouter. Chaque établissement peut désormais se saisir du projet et l’adapter comme il le souhaite.
Découvrez en image les trois étapes du projet :