20 septembre 2021 • ACTUALITÉS
Le GROUPE SOS soutient l’ouverture de nouveaux espaces de soin et d’accompagnement pour les personnes toxicomanes.
Les salles de consommation à moindre risque (SCMR) ont démontré leur efficacité pour accueillir des personnes toxicomanes, pacifier l’espace public, et diminuer les nuisances des riverains. Le GROUPE SOS soutient de longue date l’ouverture de nouveaux espaces de soins aux toxicomanes, et se réjouit de l’annonce de la création de nouveaux lieux dédiés.
La logique de soin enfin privilégiée
Le GROUPE SOS, première entreprise sociale d’Europe, est l’un des principaux gestionnaires de structures de lutte contre les addictions en France : les premiers établissements que nous avons créés en 1984, au cœur des années Sida, proposaient une prise en charge des personnes toxicomanes inédite.
Cette expertise, et nos convictions sur les dispositifs de réduction des risques liés à la consommation de drogue, nous a conduit à signer, aux côtés d’associations réunies par la Fédération Addiction, un courrier adressé au Premier ministre, pour l’aménagement de nouveaux sites d’accueil des consommateurs de crack.
A l’issue de ce courrier, le GROUPE SOS et des partenaires associatifs ont été reçus cette semaine par M. Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Lors de cette entrevue, le ministre nous a confirmé la création de nouveaux espaces de soin et d’accompagnement pour les personnes toxicomanes, soutenue par les services de l’Etat.
Avec ces annonces, la logique de soin aux personnes toxicomanes prend le pas sur les discours et opinions préconçus diffusées ces derniers mois.
Comment et où ouvrir les salles de consommation à moindre risque ?
Le GROUPE SOS soutient de longue date l’ouverture de nouveaux espaces en France, et se réjouit de la création de lieux, qui ont démontré leur efficacité pour accueillir des consommateurs, pacifier l’espace public, diminuer les nuisances des riverains, et intégrer durablement les personnes toxicomanes au cœur de dispositifs de prise en charge, sans les fixer sur un même territoire. Depuis 35 ans, nous accueillons dans nos structures, dans toute la France métropolitaine et d’outre-mer, des usagers arrivés initialement par nos établissements parisiens, accueillant de manière inconditionnelle toute personne qui désire y accéder.
L’expérience démontre néanmoins que trois étapes sont indispensables à l’ouverture pacifiée d’espaces de soin et de prise en charge :
- Un constat local partagé par les usagers, les riverains, la municipalité, les associations, l’Etat… ;
- La construction d’un projet global, sécurisant et sécurisé ;
- La concertation réelle de toutes les parties prenantes.
Le GROUPE SOS souligne également que, si de nouveaux espaces de soin sont nécessaires pour les personnes toxicomanies, ceux-ci peuvent également être ouverts, sans conséquences nouvelles, au sein d’espaces de soin déjà existants : CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues) et CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie).
La situation du crack dans le nord-est parisien est l’arbre qui cache la forêt des besoins : c’est un véritable maillage territorial de structures de soin qui permettra réellement et effectivement d’accompagner les personnes toxicomanes – qui sont avant tout des personnes malades.